FORUM NATIONAL SUR LE FINANCEMENT DU TRANPORT COLLECTIF ET PUBLIC

La FTQ a tenu son Forum national sur le financement du transport collectif et public le 20 juin 2024 pour lancer un message au gouvernement du Québec: le transport collectif et public est un service essentiel!

À la clôture du Forum, un appel collectif a été lu pour réitérer que le transport collectif et public, est un service essentiel pour tout le Québec!

 

–  Appel collectif

Le transport collectif et public, un service essentiel pour tout le Québec!

Nous sommes des syndicats, des municipalités, des personnes ayant un handicap, des universitaires, des organisations de la société civile, des personnes aînées, des acteurs économiques, des médecins et des membres de la communauté étudiante. Ensemble, nous réclamons un transport collectif et public abordable, efficace et accessible à toutes et tous.
Le financement du transport collectif et public n’est pas une ligne de dépense comptable à réduire : c’est un service essentiel. La logique de la recherche de rentabilité à tout prix ne tient pas la route pour les services publics. Demandons-nous aux hôpitaux d’être rentables ? Non ! Demandons-nous aux écoles d’être rentables ? Non ! Alors pourquoi appliquer cette logique au transport collectif?

Nous réclamons un financement suffisant et pérenne, tant en ce qui concerne les opérations des sociétés de transport que le développement d’une offre à la hauteur des besoins de mobilité durable et abordable. De nombreuses solutions de financement existent, il faut avoir le courage politique et l’ambition nécessaires pour les appliquer. Nous appelons à un vaste débat public sur cet enjeu.

Une vision de richesse collective juste et équitable

Investir dans le développement du transport urbain, interurbain, régional, rural et national, c’est investir dans les collectivités, dans des industries qui auront d’importantes retombées économiques au Québec, dans la prospérité et dans des emplois de qualité pour que chacune et chacun de nous puisse combler ses besoins de déplacement de façon abordable et respectueuse de l’environnement. Investir dans le transport en commun, c’est améliorer la santé des Québécoises et des Québécois, protéger des vies et diminuer les coûts en santé.

Le transport collectif et public doit incarner une vision forte du développement social. En plus de briser l’isolement des personnes vulnérables, la mobilité est un vecteur d’équité ; elle constitue un levier pour réduire les iniquités et pour construire une société plus juste et solidaire, où tous ont la possibilité de se déplacer et bénéficier des mêmes opportunités.

L’inaction ne fera qu’aggraver les crises actuelles

Pour une transition juste vers la carboneutralité, le gouvernement doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le transport collectif et public devienne l’option la plus attrayante pour la population. Ignorer les défis des sociétés de transport et des municipalités, c’est ignorer des enjeux sociaux, sanitaires et environnementaux fondamentaux, de même que d’importantes opportunités pour un futur prospère, juste et résilient pour l’ensemble du Québec.

Quel est l’état actuel du transport collectif et public au Québec? Est-ce que les gouvernements en font suffisamment pour planifier la mobilité durable? Comment financer de nouveaux projets et étendre nos réseaux de transport collectif et public tout en améliorant la qualité de l’expérience usager?

À l’ère des polycrises, le Québec doit relever un défi d’envergure : la mobilité durable. D’une part, il doit gérer un vaste ensemble d’actifs, notamment dans le domaine routier. De l’autre, il doit répondre à l’urgence climatique en réduisant les distances parcourues, en faisant la promotion de modes de déplacement durables et en misant sur l’efficacité énergétique des véhicules. Cependant, les coûts assumés par le Fonds des réseaux de transport terrestre (FORT) augmentent à un rythme plus rapide que les revenus qui lui sont alloués. La diminution de l’affluence due à la réorganisation des déplacements postpandémie menace désormais les revenus d’activités et des services, malgré le retour de la congestion routière. Alors que certaines entreprises de transport ont récupéré 100 % de leur clientèle, d’autres, comme la STM, anticipent des scénarios entre 75 % et 80 % pour l’année 2023, contribuant ainsi à accentuer le déficit structurel des sociétés de transport.

Voici ci-dessous un compte rendu de la journée,